Saint-Just-en-Bas est une des plus anciennes communes du canton de St-Georges-en Couzan. Le nom de "en Bas" distingue la commune des autres villages portant le nom de St-Just qui dépendaient de St Just de Lyon. Ce nom vient du hameau de "Bas" qui a été l'un des premiers lieux habités de la commune. On y aurait trouvé des restes de constructions romaines et des sous-terrains.
Vers le XIIème siècle, son territoire s'étendait à Chalmazel et à Jeansagnière. En 1828, la commune de Jeansagnière s'est créée, sur la partie haute appelée "montagne de St Just".
Sous la féodalité, le territoire fut constamment partagé pour la plus grande partie du territoire entre le Seigneur de Couzan et pour le reste celui de Chalmazel. Il a existé aussi la
rente noble de Colombette, qui concernait le village de Colombette et de Bas.
La commune de St Just-en-Bas était très renommée pour ses foires (fondée par Louis XII) dont l'origine remonterait à l'année 1510. Au XIXème siècle, elles avaient lieu le 30 avril, le 12 mai et le 2 novembre, elles attiraient beaucoup de monde. A celle du 30 avril, il y avait un grand échange de moutons.
La foire
Si tu veux m'en croire
Ne va à la foire
Que pour ton bien
Et tu feras bien
Dans les champs de foire
Si l'on t'offre à boire
Veille mon garçon
Veille à ta raison
Si vilaine histoire
Circule à la foire
Il faut te garder
De la colporter
Maint larron en foire
Veut s'en faire accroire
Mais toi sois prudent
Cache ton argent
Sous la révolution, la paroisse avait pour prêtre le curé Perrin, qui eut des difficultés avec ses supérieurs, car il avait prêté serment de fidélité aux idées nouvelles.
En 1794, le village comptait 1500 habitants. La population essentiellement agricole, comptait de très nombreux scieurs de long qui allaient travailler parfois jusqu'en Italie. Il y eut également des ateliers de tissage du chanvre pour faire de la toile, ainsi que des artisans (tailleurs d'habits, forgerons, sabotiers, charrons, charpentiers, menuisiers, maçons, etc...)
Pendant la guerre de 14/18, la commune qui comptait 980 habitants, paya un lourd tribut avec 58 soldats morts sur les champs de bataille.
Démographie
1794 : 1500 hab
1806 : 1703 hab
1851 : 1075 hab
1906 : 989 hab
1921 : 819 hab
1936 : 748 hab
1946 : 675 hab
1968 : 507 hab
1975 : 414 hab
1982 : 368 hab
1999 : 317 hab
2006 : 314 hab
2017 : 306 hab